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Trouver un vidéo-club

Avec l’essor de la vidéo à la demande par internet, les vidéo-clubs sont menacés. Mais comme il y a une justice, les meilleurs survivent. Voici pour vous la crème de la crème : à ces adresses, les catalogues les plus pointus, et des gens formidables prêts à discuter avec vous des heures durant de vos films préférés (y compris ceux que vous n’avez pas encore vus). Aussi introuvable en ligne que bon pour le moral !

JM Vidéo

A la fois l’un des meilleurs et l’un des moins chers de Paris. Ici, on trouve plus de 25 000 références : classiques, auteurs, indépendants, nouveautés, blockbusters, documentaires, séries… Depuis qu’il a ouvert en 1982, le patron du club a tout compris : qu’il fallait remplacer les commerciaux, derrière le comptoir, par des jeunes types très cool, passionnés et connaisseurs avec qui on adore discuter un quart d’heure ; qu’avec une école à quelques mètres de là, il fallait faire un prix sur les dessins animés (1,50 ¤), et qu’il fallait savoir être souple en général – dimanche gratuit, et on peut négocier des jours en plus si l’on habite loin ou qu’on a pris un vieux film qui sort peu. On peut aussi suggérer des achats. L’endroit est petit mais avenant, sans prétention aucune, on y croise des têtes connues du cinoche (limite en pyjama) et tous les gens sympas du quartier (et au-delà). Etre client de chez JM, c’est être un peu plus heureux dans la vie.

Vidéosphère

Ouh la, ça vole haut ! Henri Moisan a repris ces 160 m2 familiaux il y a 17 ans, et pour garder un lien avec son métier (accessoiriste de cinéma), en a fait avec son camarade cinéphile maniaque Frédéric Boyer (actuel délégué général de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes) un vidéo- club au fonds international et quasi exhaustif : 35 000 références, DVD ou VHS, avec comme politique « avoir le film », même s’il s’agit d’une vidéo-K7 brésilienne qu’on ne trouve même plus là-bas. Pour la rentabilité, on s’arrange autrement : 3 500 références également à la vente, bientôt de la vente et réservation en ligne, livres, revues, cartes postales, affiches, jouets, goodies ciné à gogo, une borne de recherche, des employés pointus et accueillants, des thèmes (“Le foot au cinéma”), du Blu-ray, des séries, et même un rayon jouets (rien à voir)… Sur de jolies étagères en bois, tout est plus riche qu’ailleurs : les cinés du monde, achetés sur place, les docus, le théâtre, le rayon enfant, des classiques et contemporains de partout, et même les nouveautés plus commerciales. La Mecque.

Vidéo-club de la Butte

Trois petites pièces en enfilade et un tapis râpé façon saloon pour cet incontournable, repris il y a dix ans par Christophe Petit, musicien, et Céline, sa bien-aimée également intermittente et cinéphile : « C’est le vidéo-club de notre enfance, il a ouvert il y a 30 ans. » Un rêve, donc, et beaucoup plus de travail de prévu : le stock est passé de mille DVD au départ à près de 12 000 aujourd’hui ! Sans compter les K7 vidéo qui marchent encore. Les cinéphiles viennent là, mais aussi des touristes, des voisins néophytes qui apprécient un lieu vivant à la politique ouverte : grand public, indépendants, auteurs, tout le ciné américain, un espace français, et le monde entier, et des séries. En fait, « tout ce qui a de l’intérêt, dans l’histoire ou la culture du ciné, même une série B si c’est le premier film d’un acteur intéressant », « pas trop pointu », quand même. Des fiches rappelant des faits intéressants (« Claire Denis a été l’assistante de Jim Jarmusch »), des jaquettes dédicacées (Michel Gondry et d’autres passent parfois), 48 heures de prêt (sauf nouveautés), de la souplesse dans les retards (on connaît bien les clients), des “coups de coeur” éclairés, et bientôt… un canapé. Beau travail.

Clerks

Trop sympas, Fabien et Michaël, avec leur petit club plein de bonnes idées : le nom emprunté à une comédie culte, et sans doute le même esprit “nerd”, mais aussi un coin “filles” à comédies romantiques, un coin “garçons” à films-baston, un coin “feelgood” et “bons trucs”, une petite table pour les enfants, un site agrémenté de répliques de cinoche imaginaires, plein de séries… Anciens employés d’un autre vidéo-club, ils ont décidé de racheter le stock de celui-ci (très riche en classiques) voici quatre ans, et de l’enrichir de nouveautés en demandant des suggestions à leurs clients. Malgré leurs 6 000 références, ils ne revendiquent pas de spécialité, mais une certaine franchise : « A force, on connaît nos clients et on sait s’adapter, mais on dit ce qu’on pense d’un film, et on ne cherche pas à louer à tout prix. » En plus, on peut s’arranger sur les délais, qui sont souples (hors nouveautés). On peut même vendre et acheter des occasions. Cool, quoi.

Midi-Minuit Vidéo

Ne pas se fier à sa mine de vidéo-club américain (nouveautés fluo, popcorn, bonbons et crèmes glacées à la caisse), qui cache une créativité commerçante rare ! “Jean-Sé”, depuis qu’il a repris le lieu en 2007, a mis en place plein de systèmes super : stickers au nom des trois vendeurs sur les DVD de leurs films préférés respectifs (et très vite, si on vient là, on sait qui aime quoi), coups de coeur des clients, qui votent sur internet, SMS de rappel aux clients en retard, ou pour les informer qu’un film réservé est rentré, 200 saisons de séries dont le premier DVD est toujours gratuit (après, on est accro). Et un bon réseau : « J’ai la chance d’avoir des clients chez Arte ou MK2 : certains films de leur catalogue étaient réservés à la vente, ils les ont débloqués pour que je puisse les mettre en location. » A part ça, parmi les presque 6 000 références, des rééditions de films d’avant 1980, de très bons classiques français, des fiches informatives, des suggestions astucieuses, des films musicaux, théâtre, auteurs, jeux vidéo, et en prime, l’éthique, car le patron fait partie de ceux qui militent pour le partage des revenus directement avec les éditeurs de films. A part ça, Jean-Sé écrit aussi des scénars de BD. Bravo Jean-Sé !

Hors-Circuits

Vidéo-club mais aussi librairie, ce lieu est unique en son genre : ici, c’est 100 % culture, et si l’on ne boude pas son plaisir, l’idée est un peu d’expérimenter. Stéphanie Heuze, cinéphile et créatrice d’un collectif de cinéastes indépendants et expérimentaux, a déniché de grands talents. Ensuite, elle s’est formée en chambre de commerce, a trouvé et retapé ce lieu ravissant qui propose les classiques du cinéma, mais aussi « tout ce qui est difficile à voir ou trouver », du gore italien aux films d’art. « Aucun genre ni aucune cinématographie d’aucun pays n’est mineur, et un grand auteur peut avoir fait un navet aussi bien qu’un bon film érotique inconnu. » Il y a des nouveautés si elles plaisent à la patronne et à son charmant employé, qui ne dédaigneront cependant aucune demande de la clientèle. En plus, ils font pour vous de la recherche de choses introuvables (sur tous supports) pour toute langue, pays, sujet, qu’il s’agisse de cinéma, de disques ou de livres. Il y a d’ailleurs quelques disques, une sélection rock plutôt underground et un rien glamour. Côté livres et disques, c’est très ciné, un peu arty, et, là encore, underground, entre Bettie Page et Lydia Lunch. Pour expérimenter et devenir plus intelligent, mais sans oublier d’être sexy !

Vidéo-club du Marais

Encore le rêve d’un homme, qui s’appelle Patrick Pousin et a repris cette boutique (sa deuxième) en 2003. Avant, il travaillait en entreprise, mais rêvait d’avoir des clients qui seraient un peu ses amis, cinéphiles comme lui, si possible. C’est chose faite sur ces 60 m2 où s’entassent près de 8 000 références, celles d’avant lui, plutôt commerciales, et celles qu’il a apportées (« en quantité et en qualité ») : classiques, grands auteurs (Tarkovski, Eisenstein, Kiarostami, Satyajit Ray…), un peu de docu, beaucoup de séries et nouveautés, de même que des rééditions et quelques occases à vendre. On se repère par les classements, avec les Post-it commentés par les employés maison, ou en discutant avec l’agréable patron. La boutique est aussi le théâtre de diverses opérations cinématographiques tels l’émission “Opération Frisson”, qui présente le meilleur des DVD d’action pour la chaîne Cinécinéma Frisson, un film avec Mélanie Laurent (“Jusqu’à toi”), ou des courts-métrages d’école. A la fois comme à la maison, et comme au cinéma.

La Onzième Heure

C’est la boutique de Laurent : il y était d’abord vendeur, et puis il a tout repris il y a deux ans. Il est là, assis tout seul derrière son comptoir, dans ce lieu sobre et récemment refait à neuf où le thé est offert, et l’offre locative, super claire grâce à un système de fiches plastifiées. C’est « un vidéo-club de quartier qui défend le cinéma d’auteur, mais aime aussi les grosses conneries US et la convivialité ». On lit donc avec intérêt les Post-it écrits par lui ou par des clients, on s’intéresse aux cinémas du monde (africain, danois, suédois…), et l’on se réjouit de la présence de petits éditeurs vidéo aux goûts pointus et indépendants, comme Potemkine, Doriane, Paradoxe, Ed distribution… Il y a un dictionnaire des réalisateurs à consulter, des jouets pour grands enfants à acheter, des murs dédiés aux Palmes de Cannes, aux polars du festival de Cognac, aux films fantastiques du Festival de Gérardmer, et beaucoup d’oeuvres pour enfants. Largement de quoi vivre « l’instant plaisant », comme dit Laurent.

Communiqué de presse de durand |Proposé le 30 août 2010 |Commenter...

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