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Comment financer la création d’une franchise ?

La démarche pour devenir franchisé demande, comme toute création d’entreprise, des moyens financiers qui couvriront ― selon les projets ― les investissements corporels, les frais d’établissement, le stock ou encore les besoins en fond de roulement des premier mois. Heureusement, il existe plusieurs sources d’apport permettant de réunir les fonds nécessaires.

L’apport personnel, un impératif

En premier lieu il y a l’apport personnel du futur franchisé, qui variera de 25% de l’investissement de départ pour les franchises les plus performantes à 45% pour des franchises ayant moins la faveur des banquiers. De plus, pour une même franchise, cette part peut varier en fonction du profil du franchisé. Par exemple selon l’expérience, dans le secteur choisi, du candidat à la franchise.

Généralement, l’apport personnel doit couvrir l’achat des stocks et les besoins en fonds de roulement et parfois assurer les frais d’établissement. Dans le cas où ce minimum ne serait pas atteint, il sera presque impossible d’espérer voir les organismes bancaires participer au financement de la création de la franchise. En effet, les banques considèreront les risques comme trop importants. De plus, elles interpréteront cette situation soit comme une faiblesse financière, soit comme une faiblesse d’implication. Dans les deux cas, il s’agit d’éléments rédhibitoires pour les banques. L’épargne du créateur nouveau franchisé est donc essentielle car elle servira d’apport personnel.

L’apport personnel ― même s’il est conséquent ― ne devra constituer qu’une partie du financement du projet de franchise. Pour devenir franchisé, deux autres solutions s’offrent au créateur de l’entreprise en franchise.
L’entourage et le partenaire associé : des pistes à ne pas négliger
1- La famille
La première alternative, appelée « love money », est représentée par la famille et l’entourage proche. De manière générale, cela se traduit par la situation suivante : le proche souhaite juste apporter une aide financière au créateur franchisé. Il ne revendiquera donc ni pouvoir de décision, ni parts, ni actions. Dans ce cas il est recommandé de faire une reconnaissance de dette et de prévoir si le prêt donnera lieu à des intérêts.

Une autre solution prend la forme d’un don manuel. Les parents ou les grands-parents pourront alors donner jusqu’à 30 000 euros sans impôts.
2- L’associé
La seconde solution consiste à faire participer un partenaire associé dans l’entreprise franchisée. Dans ce cas-là, l’aide financière s’effectue en contrepartie d’une prise de capital. Selon l’entente établie au préalable, le créateur d’entreprise peut réunir une somme plus importante que son apport personnel, sans pour autant perdre la majorité décisionnaire. Par contre, si l’associé est un investisseur impliqué dans la société, il sera désigné comme « business angel » et le nombre de parts attribuées sera proportionnel au montant de son apport en capital, en compte courant ou en actifs pour la société..

L’association sera décrite dans un protocole, le « pacte d’actionnaire », qui définira le fonctionnement de l’association et l’apport du business angel pendant la durée de l’association, mais également les règles du calcul du prix des parts quand les conditions de sorties seront appliquées.

Le recours aux aides

Il existe, en France, un grand nombre de dispositifs d’aides au financement de la création d’entreprise en franchise.
1- Le dispositif Oséo
Il s’agit d’un établissement public offrant la possibilité de se voir attribuer un prêt à la création d’entreprise (PCE). La durée de ce PCE est de 5 ans et le montant se situe entre 2 000 et 7 000 euros. Si le montant semble assez faible, cette démarche est importante.

D’une part, l’obtention du prêt OSEO rassurera les banques. D’autre part, le prêt sera inclus dans l’apport personnel. Par exemple, si le franchisé obtient un prêt OSEO de 5 000 €, il pourra augmenter son prêt bancaire de 10 000 €, soit 15 000 € de financement supplémentaire au bénéfice du projet de franchise.
2- Le dispositif Nacre
Il s’agit d’une opération d’accompagnement qui se traduit en deux temps. D’abord, le créateur bénéficie d’une assistance technique pour le montage financier du dossier. Ensuite, il se voit attribuer un prêt à taux 0% qui dure au maximum 5 ans.
3- L’Adie
Le dispositif proposé par l’Adie est réservé aux créateurs n’ayant aucun accès au crédit bancaire. L’aide proposée peut atteindre jusqu’à 10 000 euros.
4- L’Arce : Aide à la reprise ou création d’entreprise
Le dispositif proposé par Pole Emploi est réservé aux chômeurs pouvant bénéficier de l’ACCRE. Cela leur permet de toucher en capital 50% des droits restants ou de garder les allocations perçues (pendant 15 mois pour les moins de 50 ans et pendant le reste de leurs droits pour les plus de 50 ans). Dans le cas du maintien des allocations de retour à l’emploi, la seule contrainte est que le bénéficiaire ne touche pas de salaire.

C’est sans aucun doute le dispositif d’aide à la création ou reprise d’entreprise le plus efficace. Avec l’Arce, le candidat à la franchise est bien placé pour ouvrir sa franchise dans les meilleures conditions. Quant aux personnes en recherche d’emploi, étudiez l’opportunité de devenir franchisé avec cette aide, c’est peut-être la solution à votre problématique de retour à l’emploi.

Les prêts bancaires

Le recours aux banques ne devrait intervenir qu’une fois l’apport personnel réuni et les dispositifs d’aide contactés. Là encore, il existe différentes stratégies : aller voir directement les banques ou s’adresser à un courtier.

Le financement par les courtiers se développe car cela permet au futur franchisé d’être aidé par un professionnel pour monter son dossier et de s’adresser aux banques qui offriront les meilleures chances de mettre en place le prêt. En effet ces courtiers sont rémunérés au succès c’est-à-dire à l’obtention du prêt. Une étude prouve que les crédits aux entreprises sont sept fois plus risqués que les crédits aux particuliers. C’est pourquoi les organismes bancaires se montrent généralement frileux dans cette situation. Mieux vaut donc préparer de sérieuses garanties lors de la présentation du dossier.

Sachez toutefois que le financement des projets pour un créateur qui souhaite devenir franchisé est généralement plus simple que pour des entreprises indépendantes. En effet le banquier prendra en compte dans son analyse du risque les performances du réseau et celles du franchiseur, qui sont par nature connues. Un autre avantage de la franchise.

 

Communiqué de presse de Progressium |Proposé le 12 août 2014 |Commenter...

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