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Les illuminations de noel à Paris

Chaque année en décembre, les illuminations dans la capitale constituent un véritable spectacle de rue. Entre les artères commerçantes enguirlandées et les vitrines des boutiques et des grands magasins, on va en prendre plein la vue pendant un mois.

Vous ne le savez peut-être pas – parce que vous ne vous êtes jamais posé la question –, mais si les rues parisiennes sont habillées de jolies guirlandes lumineuses et si, chaque année, vous vous dites « ah, bah, c’est les mêmes que l’année dernière, dis donc… », en pur enfant gâté, n’est-ce pas, eh bien c’est grâce aux commerçants de votre quartier. En effet, ce sont eux qui payent pour avoir leur guirlande pile en face de leur boutique, pour rendre la rue plus jolie et attractive. Au total, quatre- vingts associations de commerçants participent à ce que la Mairie appelle l’opération “Paris illumine Paris”. Et pour un petit commerçant, cela représente un véritable budget, surtout en période de crise… Noël est aussi une période faste pour Paris en termes de tourisme. Pour un Américain, un Japonais ou un Britannique, il n’y a rien de plus romantique que de passer les fêtes de fin d’année dans la capitale. Voilà pourquoi la ville se doit d’être des plus scintillantes. Alors, place à la magie des lumières. Et d’ailleurs, à quand remonte cette tradition ? Difficile à dire. La toute première guirlande électrique a été mise au point par Edward Hibberd Johnson, inventeur (illuminé ?) qui exposa ainsi chez lui à New York, en 1882, un arbre de Noël éclairé, devenant le père des illuminations modernes. Pour Claude Dubois, historien spécialiste de Paris, les premières illuminations dans les rues de notre capitale doivent remonter aux années 20, avec la généralisation de la lumière électrique dans la ville. « Les guirlandes électriques de Noël sont sûrement arrivées avant la Seconde Guerre mondiale, expliquet- il. Mais il faut savoir qu’il faisait plutôt noir à Paris, le soir. Et qu’il a fallu attendre André Malraux, ministre de la Culture sous de Gaulle, pour que les grands monuments parisiens soient éclairés la nuit. C’était au début des années 60, avec son grand projet de restauration de ces derniers. »

Car il fut un temps où Paris n’était pas éclairé comme il peut l’être aujourd’hui. « Je me rappelle, enfant, après la Seconde Guerre mondiale, quand mes parents m’emmenaient voir la rue Tronchet qui était éclairée pour les fêtes. C’était un événement. Aujourd’hui, toutes les rues sont décorées électriquement à cette période », poursuit Claude Dubois. Le point culminant a été le passage à l’an 2000, où toutes les grandes métropoles du monde ont rivalisé de splendeur.

Alors, si la guirlande électrique nous vient des Etats-Unis, on ne s’étonne pas que les Américains soient les pros de la déco chez eux. En effet, les maisons sont tellement ornées qu’en général, on ne voit même plus le moindre bout de façade… Cette tradition est bien sûr arrivée chez nous. Pour le meilleur ou pour le pire ? Chaque année, nous avons droit à un grand reportage au journal télévisé sur le plus beau (ou le plus kitsch ?) pavillon individuel croulant sous les guirlandes électriques. Il se doit d’attirer les foules, entre curieux qui ont fait parfois un sacré périple en voiture pour venir exprès admirer cette splendeur et voisins presque jaloux qui en profitent pour faire le tour du propriétaire… Ça fait rêver. Bref, la vraie magie de Noël, ce sont surtout les vitrines des grands magasins. Autre phénomène récent : pour marquer le top départ de ces illuminations, on s’offre désormais la présence d’une actrice connue. Ainsi, en novembre, c’est Kristin Scott Thomas qui a ouvert les festivités du Printemps, quand les Galeries Lafayette ont fait appel à la fantaisie d’Arielle Dombasle. Au Forum des Halles, Mathilda May a appuyé sur le gros bouton, et pour la prestigieuse avenue des Champs-Elysées, c’est Mélanie Laurent qui a eu cet honneur.

Mais revenons aux vitrines. Que vous soyez accompagné ou pas d’enfants, “se faire” le boulevard Haussmann reste toujours une joie en soi. Qu’on se souvienne du bonheur que cela a pu provoquer en nous, enfants… Ces vitrines décorées sont aussi là pour rappeler que le mois de décembre est une période spéciale, celle de la fête et du partage, celle de la famille tout simplement. Elles sont des fenêtres sur le rêve. Et c’est toujours d’un oeil admiratif qu’on s’extasie devant la créativité de leurs concepteurs. Comme le gamin avec ses grands yeux ébahis, qui rêve de passer de l’autre côté de la vitre pour toucher tous ces merveilleux jouets, on se surprend à vouloir enfiler ces magnifiques tenues et être assis dans ce décor incroyable. Vous avez dû remarquer que dans les vitrines dédiées aux “grands”, on trouve toujours de grandes tables féeriques dignes de la scène du thé d’Alice au pays des merveilles, avec de la vaisselle et des lustres incroyables. Alors, place à la rêverie, c’est permis !

Communiqué de presse de durand |Proposé le 6 décembre 2010 |Commenter...

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