Il n’y avait plus de secret pour personne. Cela faisait quelques semaines effectivement que le bruit circulait, selon lequel d’importants industriels avaient mis de côté leurs plans de licenciement à l’approche des élections, préférant remettre leur « réorganisation » à après la campagne. Que va-t-il se passer, alors que M. Hollande vient tout juste de prendre ses nouvelles fonctions?

Une pause électorale habituelle

Ce n’est pas un phénomène nouveau en réalité. Certes, la crise actuelle que traverse une grande partie de notre économie n’a pu stopper les plans sociaux et les cas de Seafrance ou de Photowatt sont toujours présents pour nous le remémorer, mais il est indéniable que depuis mars, il y a eu moins de plans sociaux si l’on compare à fin 2011. Une éclaircie liée à la période mais qui ne fait que déformer la réalité.

La période électorale arrivant, les entreprises ont pris « l’habitude » de geler les « dégraissages » en masse en période électorale, dans le but de ne pas perturber le débat politique. Ce n’est cependant que reculer pour mieux sauter…

Un été et une rentrée qui vont être musclés

… car l’information majeure, c’est que la vague de licenciement qui s’annonce ne va pas laisser de repos au Président socialiste à peine élu, François Hollande. Le tristement célèbre « troisième tour social » comme on le lit, va visiblement frapper un grand nombre de domaines dont l’agroalimentaire, qui s’apprête à de gros départs volontaires ou non, comme chez Carrefour ou Nestlé. Le secteur automobile n’est pas à la traîne, et que ce soit les plans de départ volontaires ou plans sociaux, des acteurs majeurs de l’automobile vont faire parler d’eux, et faire décoller les données du chômage.

Une période qui sera donc chargée sur le sujet du droit du travail, et pour Pôle Emploi. Les données du chômage en France ne vont pas diminuer, et la tâche qui attend le futur gouvernement va être très difficile.