Economie Info, Actualité de l'économie

L'actualité de l'économie

Communiqué de presse Economie Info, Actualité de l'économie
RSS Economie Info, Actualité de l'économie

“Mass Effect” : l’avenir du storytelling ?

Avec la sortie de “Mass Effect 3”, la plus grande trilogie de science-fiction depuis “Star Wars” vient de s’achever… ou presque, le jeu pouvant encore évoluer. Cette saga vidéoludique a changé pour toujours notre façon de raconter des histoires. Explications, avec l’aide de ses créateurs. Vendue à 3,5 millions d’exemplaires à peine sortie, puis terminée en quelques jours par les fans les plus assidus, la dernière aventure intergalactique de la série “Mass Effect” a déçu bon nombre de joueurs par sa fin, jugée peu concluante. La réaction de Ray Muzyka, co-fondateur de BioWare, le studio créateur de la série, n’a pas tardé : ce dernier a promis l’imminente livraison de contenus supplémentaires « pour apporter davantage de précisions quant à la fin de votre voyage. » Ces bonus seront basés sur « les retours des fans que nous avons reçus », tout en veillant à respecter « l’intégrité artistique de l’intrigue originale ». Autrement dit, ce sont les fans, autant que les créateurs du jeu, qui décideront de la suite. Bienvenue dans l’art participatif… C’est vous qui voyez ! Au début de “Mass Effect 3”, nous est proposé un choix inédit : on peut favoriser soit l’action, soit l’intrigue, soit un mélange des deux. Ensuite, les trois premières heures du jeu nous lancent dans l’aventure façon montagnes russes, sans choix possible ; après quoi, d’un coup, on peut voyager partout dans la galaxie. Pour Aaryn Flynn, directeur général de BioWare Edmonton, comme « dans “Mass Effect 3”, la galaxie entière est en guerre, il faut qu’on trouve quelle histoire et quelle progression font le plus sens dans ce contexte. » D’où cet espèce de saut dans le vide : « Si on avait traité l’histoire autrement, elle n’aurait pas provoqué les sensations que l’on recherchait. » Depuis le tout premier “Mass Effect”, BioWare nous pousse à prendre des décisions morales. Si l’on se comporte méchamment, les autres personnages se méfieront de nous, et vice versa. Dans le troisième volet, si l’on souhaite reprendre directement à partir de l’épisode précédent, le jeu nous rappelle quels choix nous ont déjà formés. Si on a par exemple laissé périr telle ou telle race sur telle ou telle planète auparavant, il sera difficile de s’allier avec elle cette fois-ci… Et même si, dans ce dernier épisode, il faut sauver la terre quoi qu’il arrive, « on peut quand même être méchant ! », insiste Flynn. « Il y a beaucoup de choix possibles dans “Mass Effect 3” qui vous permettent d’explorer le côté “obscur”, même si nous essayons d’influencer le joueur le moins possible. » Drague virtuelle Quel que soit le sexe de son personnage, ou celui de sa cible amoureuse, on peut tout à fait séduire d’autres personnages dans les “Mass Effect”, et même coucher avec. Ce n’est pas toujours évident à faire, ni toujours réalisé de la façon la plus naturelle qui soit, mais cela reste une possibilité très rare dans un jeu vidéo. Pour Flynn, cet aspect est essentiel. « La séduction et la sexualité dépendent de nos choix, il est donc logique de les avoir dans un jeu basé sur cette notion. Je suis fier qu’ils y figurent. Et si ce n’est pas toujours évident de conclure dans le jeu, c’est normal : ce n’est pas évident dans la vraie vie non plus ! » Les différentes intrigues de “Mass Effect” se croisent à travers plusieurs supports : on parle ainsi de “transmedia”, soit la façon la plus moderne qui soit de raconter des histoires. On retrouve “Mass Effect” à la fois sur internet, dans des bandes déssinées, des romans ou sur mobile, et ces différentes versions développent souvent les trames de l’histoire principale. C’est le cas notamment de “Mass Effect : Infiltrator”, le dernier jeu mobile de la série. Dommage que ce dernier soit assez décevant au niveau “jouabilité”… Mais comme le souligne Flynn, ici aussi, il reste pas mal d’idées à développer. « Les tablettes en particulier deviennent de plus en plus puissantes : qui sait donc ce qu’on pourra en faire d’ici quelques années ! »

Communiqué de presse de Durand_Franck |Proposé le 22 avril 2012 |Commenter...

Envie d'en lire plus ?

    None Found

Commenter