Après de nombreuses hésitations, le gouvernement a enfin tranché : le plafond du Livret A ne sera pas doublé immédiatement, mais relevé progressivement.
Les petits épargnants ont suivi de près le dossier « Livret A », depuis la proposition de campagne de doubler son plafond de versement jusqu’à la décision finalement arrêtée fin août : il est vrai qu’il s’agit là d’un placement très apprécié, qui permet de conserver la disponibilité de son épargne, et de bénéficier du versement d’intérêts non imposables. Ces avantages expliquent en grande partie le succès du Livret A, au nombre de 61,6 millions fin 2011, et dont la collecte bat actuellement des records.
Le secteur bancaire avait manifesté son inquiétude face à la volonté gouvernementale de porter à 30 600 € le plafond du Livret A : il craignait que le flux de capitaux en direction du Livret A se fasse au détriment des autres placements bancaires, et que les banques voient leurs liquidités diminuer, à un moment où elles ont besoin de renforcer leurs fonds. De plus, les fonds placés sur le Livret A devant permettre de construire 150.000 logements par an, les banques jugeaient inutile le relèvement du plafond, puisque les capitaux actuels semblaient suffisants pour répondre aux besoins.
Au final, le gouvernement a tranché : le relèvement du plafond du Livret A se fera progressivement, avec une première augmentation de 25% en septembre 2012, ce qui le portera à 19.125 euros. Celle-ci devrait être suivie d’une autre du même ordre « en fin d’année 2012 », selon le ministre de l’Economie. Ce placement restera défiscalisé. Quant à l’utilisation des capitaux placés sur ce livret, il permettra de financer la construction de logements sociaux, mais aussi de financer les collectivités locales, qui ont souffert du naufrage de Dexia.
Bien sûr, la plupart des Livrets A ne sont pas remplis : seulement 8,5% d’entre eux afficheraient un solde égal ou supérieur au plafond actuel de 15.300 euros. Les petits épargnants qui souhaitent continuer à placer de l’argent sur ce placement défiscalisé pourront continuer à le faire à leur rythme, en profitant de tous les avantages du Livret A. D’autres souhaiteront peut-être remettre à plat leur budget à la rentrée, et profiter d’un rachat de crédit pour retrouver plus de souplesse dans leurs finances, avec des mensualités moindres. Grâce au rachat de crédit, c’est possible : en restructurant l’ensemble des crédits en cours, sur une durée plus longue, avec un taux plus attractif, il est possible de profiter de mensualités moins élevées et de remettre à plat son budget. Cela peut autoriser plus de souplesse pour faire face aux augmentations des postes alimentation ou essence, et profiter d’un petit reste en fin de mois…
Article proposé par Finadea.fr