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Paris : l’île de la Cité

Nichée entre le Châtelet et Saint-Michel, l’île de la Cité ne manque pas d’attraits : monuments à la renommée mondiale, rues et quais de Seine au charme suranné… Il est agréable, le temps d’une balade, de se métamorphoser en simple touriste pour (re)découvrir l’un des plus beaux quartiers historiques de la capitale.  Visiter la Sainte-Chapelle On l’a déjà évoqué dans ces pages : il faut parfois savoir ralentir le pas pour envisager la ville sous un nouveau jour.

A vivre en permanence à cent à l’heure, on finit par ne plus voir le décor qui nous entoure. Et pourtant, quel décor ! Des centaines de touristes du monde entier viennent chaque jour contempler monuments, musées et autres trésors historiques, architecturaux et culturels disséminés un peu partout dans la capitale, alors que bon nombre de Parisiens (dont on avoue honteusement faire partie) n’y ont jamais mis les pieds. La Sainte-Chapelle compte parmi ces petits joyaux patrimoniaux qu’il serait dommage de négliger. Véritable symbole du gothique rayonnant, elle est, avec la Conciergerie située à deux pas, la seule partie encore visible du Palais de la Cité, siège administratif et résidence des rois, qui occupa une bonne partie de l’île du Xe au XIVe siècle. Voulu par Louis IX au XIIIe siècle, le monument vaut surtout le détour pour ses immenses vitraux diffusant dans la chapelle haute une lumière colorée à couper le souffle. Déjà, à l’époque de son édification, ses contemporains saluaient « la somptuosité de son décor et la beauté translucide de ses verrières », ainsi que l’impression en y pénétrant d’être « introduits dans une des plus belles chambres du ciel ». Rien que ça ! La description attise la curiosité, mais il faut s’armer de patience pour admirer le lieu de ses propres yeux. L’entrée qui se situe au même niveau que celle du Palais de justice rend obligatoire le contrôle de sécurité, ce qui a pour effet de considérablement allonger le temps d’attente, seul petit bémol de la visite.  Flâner au marché aux fleurs et aux oiseaux Il est de ces petits plaisirs qu’un Parisien ne peut se refuser. Flâner le long des allées du marché aux fleurs en fait partie. Rien n’est plus agréable que de s’y balader un dimanche matin d’hiver ensoleillé : les allées sont paisibles, les habitants émergent doucement et le temps semble comme suspendu. De fait, lorsque l’on pénètre dans ce dédale champêtre de magnifiques pavillons métalliques style Art nouveau, enivré par les parfums des fleurs, une grande quiétude nous envahit, loin du rythme trépidant de la vie urbaine. Installé depuis 1808 sur la place qui fait face au Palais de justice, ce marché à la fois couvert et découvert fait la joie des amateurs de belles plantes. On y admire et achète orchidées, lierre, géraniums, fougères, lilas mais aussi des décorations de jardin, balcon ou terrasse à des passionnés qui savent prodiguer les bons conseils pour égayer votre “home sweet home”.

Tous les dimanches se tient au même endroit un marché aux oiseaux qui propose une grande diversité de volatiles, dont certaines espèces rares. On peut également s’y procurer accessoires, cages, graines et autres aliments pour rongeurs. La proximité des quais, l’ambiance authentiquement “Belle Epoque” et l’impression que rien n’a bougé depuis le XIXe siècle ajoutent à la poésie de ce lieu bucolique qui demeure le tout dernier repaire de mains vertes de ce genre encore en activité dans la capitale. Un (petit) havre de paix en plein coeur de la ville.  au Palais de justice L’île de la Cité est certainement le quartier de la capitale qui compte le plus de robes noires au mètre carré. Plutôt logique, puisque le lieu abrite plusieurs des principales institutions judiciaires françaises. Des milliers de magistrats, juges, avocats, policiers et gendarmes défilent chaque jour dans la superbe salle des pas perdus du Palais de justice, mais aussi en face, au tribunal de commerce et au fameux 36, quai des Orfèvres, le bâtiment qui abrite la Direction régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police de Paris. La visite du Palais, offrant la possibilité de se faufiler dans une salle d’audience pour assister à des comparutions immédiates du tribunal correctionnel, constitue un bon moyen de pénétrer dans les coulisses d’une machine judiciaire qui exerce une fascination de plus en plus forte chez une bonne partie du public. Naturellement, tenue correcte et discrétion de rigueur sont exigées à l’entrée. Les débats sont en général assez rapides, puisque sont jugés uniquement des délits mineurs. En une heure, un bon nombre d’affaires se succèdent. L’audience se déroule de manière immuable et pré cise : présentation des faits par le président et interrogation du prévenu, plaidoirie de la partie civile, réquisitoire du procureur, défense de l’avocat puis délibération de la cour à huis clos avant le jugement. Si l’expérience demeure instructive quant au fonctionnement de la justice et de la société en général, il faut s’y rendre en toute connaissance de cause : ce n’est ni un divertissement, ni un spectacle comme peuvent parfois le laisser paraître les émissions de faits divers qui se multiplient sur le petit écran. Avis aux amateurs, donc.

Découvrir l’exposition “Bêtes Off” à la Conciergerie Attention, il ne reste que quelques jours pour rendre visite aux étranges animaux qui ont élu domicile dans la salle des Gens d’armes de la Conciergerie. La manifestation commencée en novembre dernier regroupe une cinquantaine de sculptures, installations et vidéos d’artistes contemporains venus de tous horizons, qui se sont intéressés de près à la question animale. Après avoir été exposées aux quatre coins de la France dans des sites dirigés par le Centre des monuments nationaux, ces oeuvres se retrouvent aujourd’hui savamment disposées dans un lieu sauvage, une sorte de jungle mystérieuse aménagée en plein coeur de l’immense salle gothique du monument, qui s’en retrouve tout bouleversé. Au hasard des allées obscures baptisées Route du lac, Chemin du bout du monde ou Allée des chimères, on croise une licorne inerte, des mouches emprisonnées, des cerfs barricadés ou une chouette pensive scrutant la ville en mouvement. Au départ un peu déconcertante, l’exposition finit par séduire si l’on prend la peine de se laisser aller à la déambulation dans cette forêt tantôt onirique, tantôt angoissante. Au-delà du thème et de la réflexion sur le rôle animal dans l’imaginaire, tout est ici, comme (trop?) souvent dans l’art contemporain, question d’atmosphère. Et c’est dans le décalage entre cette ambiance moderne, irréelle, fantasmagorique et la froideur historique des prisons et du passé royal puis révolutionnaire de la Conciergerie, que réside toute l’originalité de l’exposition.

Grimper dans les tours de Notre- Dame et fouiller dans la crypte Plus de 400 marches, une file d’attente sans fin, pas d’ascenseur ni de toilettes : la visite des fameuses tours de la cathédrale se mérite. En son temps, Hugo, qui en avait fait le décor principal de son roman Notre- Dame de Paris, les qualifiait de « parties harmonieuses d’un tout magnifique ». D’ailleurs, le fantôme du sonneur de cloche Quasimodo erre encore dans les escaliers, dit-on. Au fil de l’ascension, le visiteur découvre la galerie des chimères parsemée de statues de créatures hybrides et fantastiques imaginées par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, mais aussi l’impressionnant bourdon de la tour sud, la plus grosse cloche de la cathédrale baptisée “Emmanuel” (plus de treize tonnes), et construite au XVIIe siècle. Après l’effort, le réconfort : arrivé au sommet, la vue panoramique est magnifique et les différents angles de vue permettent d’appréhender la capitale, ses monuments, ses habitations, ses parcs en quelques coups d’oeil. Un passage obligé, comme l’est tout autant la visite de la crypte du parvis de Notre-Dame, à deux pas, qui propose un condensé de l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture de l’ancienne Lutèce. Aménagé par la ville de Paris au début des années 80, le site donne à voir sur plus de 2 000 m2 les vestiges archéologiques et les ruines conservées dans le sol de l’île de la Cité, de l’Antiquité au XXe siècle. Un véritable voyage dans le temps, durant lequel on peut observer la ville qui se transforme sous nos yeux, notamment au IVe siècle, période à laquelle une exposition est actuellement consacrée. A voir, pour, enfin, en connaître autant que les touristes sur notre capitale !

Communiqué de presse de admin |Proposé le 28 avril 2012 |Commenter...

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