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Arts de la rue à Marseille

Les arts de la rue : voilà une nouvelle manière d’inscrire la culture dans la ville. C’est le choix qu’a fait la ville de Marseille, avec sa Cité des arts de la rue. Objectif à l’horizon 2013 : s’afficher comme un pôle de création, de formation et de diffusion sans équivalent en Europe.

Arles est reconnue pour la photo, Aix pour l’opéra, Lyon s’est imposé en une poignée d’années sur la danse et les musiques électroniques… Marseille devait-elle se contenter du cliché « foot et rap » ? Non. La ville s’est enfin décidée sur la nature de sa vitrine culturelle : les arts de la rue. Une discipline hybride, empruntant au théâtre, à l’art graphique, la musique, la danse ou l’architecture, qui ne se donne aucune limite, sauf celle des contraintes de l’espace public. Vous êtes obligatoirement tombé un jour sur les déambulations extravagantes de Générik Vapeur ou le rendez-vous « Sirènes et Midi Net » de Lieux Publics à l’Opéra. Ces performances éphémères et souvent monumentales ont l’avantage d’être accessibles à tous et gratuites (1). Pour Michel Crespin, fondateur en 1986 du réputé festival d’Aurillac (qui est aux arts de la rue ce qu’Avignon est au théâtre), « la ville est une scène à 360° ». Une scène qu’il convient d’investir comme un espace culturel, sans retenue. En créant le premier Centre national des arts de la rue à Marseille dans les années 1990, Crespin a impulsé le mouvement utopique qui aboutit, une quinzaine d’année plus tard, à la Cité des arts de la rue, « une plateforme ouverte et cohérente d’où doivent émerger les créations d’artistes qui continueront à raconter des histoires à nos villes de demain ». La Cité, un outil de création Alors, pourquoi avoir tant tardé ? C’est que les arts de la rue, art grand format en accès gratuit, doivent pouvoir compter sur l’engagement à long terme des pouvoirs publics : l’utopie, ça prend du temps… A la Ville, Cathy Berbon avance aujourd’hui un engagement conséquent : 10 millions d’euros pour la Cité des arts de la rue, qui sera achevée d’ici cet été. « Dans la perspective de Marseille-Provence capitale de la culture, c’est un signe fort : cette discipline est devenue prioritaire ». À l’Apcar, association qui coordonne le chantier pour les sept structures résidentes de la Cité (2), on annonce la couleur : « Ça va être un outil énorme, un pôle de création inégalé en Europe », assure Loïc Magnant, lui-même impressionné par ce qui sort de terre. Reste à définir des collaborations entre tous les partenaires et avec les arts voisins, comme ceux du cirque : c’est une des spécialités de Karwan et de la réputée compagnie Archaos, dont le centre de recherche européen des arts du cirque commence à livrer ses premiers spectacles (3). Il faudra au moins ça pour alimenter la programmation de Via Marseille, le festival européen de l’art et de la ville, initié dans le cadre de Marseille-Provence 2013 : « La manifestation mêlera rituels urbains, commandes, créations, rendez-vous populaires et espaces de réflexion, afin que Marseille-Provence s’affirme comme capitale des artistes qui jouent pour et avec l’espace public ». Le pari est passionnant, mais tout, ou presque, reste à créer : l’éternel travail des artistes…

Communiqué de presse de buzzies |Proposé le 10 avril 2010 |Commenter...

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