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Ingénieurs, où sont les femmes ?

Une centralienne directrice adjointe d’Orange France ! C’est en effet en mars dernier que Delphine Ernotte, ingénieure de formation, a été nommée à ce poste de direction. Mais cette réussite reste encore un cas trop isolé. Si la grande majorité (83 %) des femmes ingénieures a endossé le statut de cadre, elles ne sont qu’un tiers à exercer des responsabilités hiérarchiques. Et pour cause. Les femmes ingénieures ne sont pas légion : à peine 17 % des 702 300 ingénieurs français. En 2008, les femmes représentaient à peine plus du quart des diplômés du titre d’ingénieur. « Le métier d’ingénieur ne séduit pas les filles car il est compliqué à expliquer. Et puis, contrairement aux garçons, les jeunes filles sont moins poussées par leur entourage à se lancer dans des études d’ingénieur, réputées élitistes. Pour elles, on préfère des orientations plus en phase avec leur bien-être », regrette Marie-Sophie Pawlak, président de l’association Elles bougent, militant pour une meilleure représentation des filles dans les secteurs du transport et de l’énergie. Et pourtant, les employeurs le reconnaissent, quand une femme arrive dans une équipe, le climat social s’apaise et la productivité augmente. « Nous constatons une meilleure ponctualité, moins de conflits et des délais mieux tenus dans les équipes mixtes », souligne Laurent Depond, directeur de la diversité du groupe France-Télécom Orange. Alors de plus en plus, les grands recruteurs d’ingénieurs se mobilisent pour attirer les jeunes filles vers les métiers de l’ingénierie. Chez Orange, qui compte entre 12 % et 25 % d’ingénieures selon les branches d’activités, on développe le “shadowing”. Durant une journée, des lycéennes suivent les ingénieures maison comme leur ombre. « Il s’agit de leur faire découvrir nos métiers techniques et de faire tomber leurs idées reçues. Non, il ne s’agit pas de métiers sales, solitaires, où l’on reste rivé derrière un écran. Les possibilités d’évoluer sont nombreuses », détaille-t-il. L’opérateur téléphonique est également en train d’expérimenter “Capital Filles” en Ile-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un dispositif visant à attirer les jeunes filles des quartiers difficiles vers des études scientifiques. Ces élèves sont alors tutorées et coachées par les femmes d’Orange. Onet Technologies a pour sa part signé avec l’Ecole des mines d’Alès une convention portant, entre autres, sur la mise en oeuvre « d’actions communes de promotion des femmes dans les métiers industriels ». Il faut dire que Dominique Mouillot, la présidente d’Onet Technologies, n’est autre que la présidente de WIN France (Woman in Nuclear). Cette association, en partenariat avec EDF, a décerné en octobre dernier les prix Fem’Energia. Objectif : encourager et accompagner les jeunes femmes qui souhaitent s’engager dans le secteur nucléaire. Selon leurs profils, les lauréates en formation ont décroché des bourses, un stage, un contrat en alternance ou une aide à l’accès au premier emploi dans une boîte du secteur. De quoi susciter des vocations pour que demain, Delphine Ernotte ne soit plus une exception.

Communiqué de presse de durand |Proposé le 14 février 2011 |Commenter...

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