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Devenir végétarien, comment faire ?

Sur fond de scandales alimentaires, de préoccupations sanitaires et de réchauffement climatique, le végétarisme sort de l’ombre et intéresse de plus en plus de curieux qui réfléchissent à ce qu’il y a dans leurs assiettes.

On ne s’attendait pas à ce que le vent de la révolution végétarienne vienne des salons littéraires, et pourtant, avec son essai “Faut-il manger les animaux ?” (éd. de l’Olivier), Jonathan Safran Foer a mis les pieds dans le plat. Ce jeune prodige de la littérature américaine, déjà auteur de deux romans acclamés par la critique, “Tout est illuminé” (2002) et “Extrêmement fort et incroyablement près” (2005), a mené une véritable enquête dans les fermes industrielles mais s’est aussi interrogé sur son rapport personnel à la nourriture, et sur celui de notre société aux animaux. Résultat ? Un livre choc, déjà best-seller aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie. En relatant l’enfer des fermes-usines – on vous épargnera les détails sur la taille des cages des poulets, la maltraitance des vaches ou les risques sanitaires –, l’auteur nous fait réfléchir à deux fois à ce qu’il y a dans notre assiette. Et voilà qu’Arte enfonce le clou avec le documentaire choc de Marie-Dominique Robin, “Notre poison quotidien” (rediffusion le 26 mars à 14 h 30 ; sortie du livre éponyme et du DVD le 24 mars). Après “Le Monde selon Monsanto”, la journaliste démontre de manière implacable « comment l’industrie chimique empoisonne nos assiettes ». Avec ce battage médiatique, il semble donc difficile de rester indifférent. Si de plus en plus de gens choisissent l’option du bio, l’idée de ne plus consommer de viande commence aussi à faire doucement son chemin dans les esprits. Que ce soit pour préserver sa santé ou soigner une maladie, par conscience écologique, humanitaire, ou par refus de la souffrance animale, ils sont de plus en plus nombreux à réduire leur consommation de viande ou à choisir carrément le végétarisme. Pour mémoire, le végétarien ne mange aucune chair animale, comprenez par là pas de viande, pas de volaille ni de poisson. En revanche, il consomme des produits que fournissent les animaux comme le lait, les oeufs, les yaourts, le beurre, etc. Le végétalien ne consomme, quant à lui, ni chair, ni sous-produits animaux. Enfin, le terme anglais “vegan” désigne un végétalien qui proscrit tout produit issu des animaux (cuir, laine…) ou testé sur des animaux. Etre “vegan” ne se limite donc pas à l’alimentation, mais relève d’un mode de vie global.

Si les végétariens souffrent encore d’une image quelque peu austère dans notre pays, celle-ci s’est considérablement améliorée chez nos voisins d’outre-Manche. Paul McCartney et sa fille Stella, créatrice de mode, sont à l’initiative de la campagne Meat Free Monday, “lundi sans viande” en VF. « Beaucoup de gens se sentent inutiles face aux problèmes environnementaux. Ne pas manger de viande un jour par semaine, c’est un petit changement qui a de grosses conséquences », explique l’ancien Beatles sur son site. Rappelons que, selon un rapport des Nations unies, l’industrie de la viande est aujourd’hui la deuxième émettrice de gaz à effet de serre au monde, juste derrière l’industrie de l’énergie. Penélope Cruz, Lenny Kravitz, Cameron Diaz, Brad Pitt ou Natalie Portman, on ne compte plus les stars qui affichent aujourd’hui leur végétarisme au grand jour. Avec l’engagement de ces personnalités, être végétarien est monté d’un cran sur l’échelle de la “cool attitude” aux Etats-Unis. Si l’image du végétarien est en train de changer, les clichés tombent aussi dans l’assiette. « Contrairement à ce que la majorité des gens pense, la nourriture végétarienne est riche, colorée et pleine de goût », nous assure Aurélia, de l’Association végétarienne de France. Tout d’abord, en substitut de protéines animales, on trouve de nombreux produits végétaux comme le soja, le tempeh (à base de soja fermenté) ou le seitan (à base de gluten). Côté céréales, même richesse : outre le riz et le blé, il existe le boulgour, le quinoa ou encore le millet.

Les légumineuses sont tout aussi variées, avec les pois chiches, les lentilles vertes, les lentilles corail, les pois cassés, les haricots blancs ou rouges. Ajoutez à la liste les noix, noisettes, graines de courge, graines de sésame et toutes les graines germées et vous aurez vite compris que la cuisine végétarienne est pleine de ressources. Grâce aux magasins et rayons bio qui fleurissent un peu partout, ces produits sont devenus plus accessibles et nous semblent aujourd’hui moins “exotiques” qu’il y a quelques années. Alors, comment procéder si l’aventure végétarienne vous tente ? Comme l’explique le kit du végétarien débutant, téléchargeable gratuitement sur le site www.vegetarisme.fr, on peut commencer par répertorier les menus que l’on aime et qui sont déjà végétariens. En général, il s’agit de salades, de soupes de légumes ou de pâtes aux petits légumes. On peut ensuite choisir trois recettes que l’on prépare souvent et qui peuvent facilement être adaptées pour devenir des plats végétariens. Le chili con carne, par exemple, peut être cuisiné avec les mêmes ingrédients : il suffit de remplacer la viande par des protéines végétales de soja ou de blé. On trouve aujourd’hui toutes sortes de tofus, de saucisses végétales qui imitent parfaitement la viande. Enfin, on peut tester les recettes des livres ou blogs de cuisine végétarienne, le temps d’en trouver trois faciles et à son goût. Avec ces changements minimes, vous aurez déjà neuf menus végétariens possibles, ce qui correspond à la moyenne des plats cuisinés pour une famille. « La cuisine végétarienne est très créative, elle permet d’élargir sa palette de goûts et de découvrir des produits peu utilisés et bons pour la santé », nous assure Aurélia. Et si vous réussissez le plus souvent à ne pas manger de viande mais que vous craquez occasionnellement pour un bon burger ou une entrecôte, peut-être faites-vous partie de cette nouvelle “tribu” que les anglophones appellent les “flexitarians”, des végétariens à temps partiel, pas tout à fait végétariens mais plus vraiment carnivores. Un groupe qui va sans doute compter de plus en plus de “membres” dans les années qui viennent…

Communiqué de presse de durand |Proposé le 21 mars 2011 |Commenter...

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